Du 1er au 14 octobre 2018 a eu lieu le Mondial de Paris, rendez-vous mythique des amoureux de la voiture. Soufflant ses 120 bougies, cet événement se situe en pole position des manifestations internationales dédiées à la voiture. Chaque année, le nombre de journalistes s’élève à plus de 10 000, tandis que le nombre d’entrées dépasse le million !  

Cette année et alors que le secteur automobile est de plus en plus concurrencé par d’autres formes de mobilité, le Mondial de l’Auto de Paris évolue et devient le « Mondial Paris Motor Show ». Il propose quatre espaces : un Mondial de l’Auto, un Mondial de la Moto, un Mondial Tech et un Mondial de la Mobilité.  

Rezo Pouce, invitée à ce dernier espace par la Fondation Macif, se réjouit de l’intérêt pour les organisateurs du Mondial à s’interroger sur la mobilité de demain. Du 4 au 10 octobre, des solutions pour une mobilité partagée et collaborative ont ainsi cohabité avec les fers de lance du secteur automobile.

Celles-ci indiquent une sortie du désir de possession de la voiture individuelle et présentent tous les avantages d’une mobilité d’usage. Par ce biais, la voiture s’envisage comme un transport collectif et non plus, comme un bien privé.  

 

Retour sur quelques-unes de ces initiatives  

  • L’autopartage : l’exemple de Citiz 

Le principe est simple : des voitures sont mises à disposition par des structures (publiques ou privées) et partagées entre différent.e.s utilisateurs.trices. En échange de frais d’inscription au système et d’un dépôt de garantie, il est possible de louer tout type de gabarit de véhicule pour n’importe quelle durée (allant d’une heure à plusieurs mois). Grâce à la diversité des besoins des membres du service et une mise en lien de ces différentes pratiques, l’usage des véhicules est optimisé. 

Les contraintes principales de la possession d’une voiture, à savoir le coût d’achat, l’entretien, l’assurance et le stationnement, sont alors prises en charge par les opérateurs. Ce système apparaît simple, souple et économique.  

Déjà fortement en place en Suisse et en Allemagne, l’autopartage – aussi communément appelé carsharing – arrive en force en France. De nombreuses entreprises se disputent le marché, rivalisant par des tarifs avantageux, un parc automobile plus ou moins dense ou encore un fort ancrage local.  

Citiz, société coopérative à intérêt collectif, est l’une d’entre elles. Fondée dès 2002 sous le nom de France-Autopartage, elle s’est développée sous la forme d’un réseau entre groupes locaux d’autopartage indépendants. Désormais, Citiz réunit 40 000 utilisateurs.rices pour 1200 voitures en libre-service dans une centaine de villes françaises.  

 

  • La location de voitures entre particuliers, une déclinaison de l’autopartage : l’exemple de Gomore 

 

A l’instar de l’autopartage, le but de la location entre particuliers est d’optimiser l’usage d’un véhicule entre différents usagers. Toutefois, dans ce cas, ce n’est plus une structure ad hoc qui assure l’achat, l’entretien et l’assurance de la voiture, mais le.la propriétaire du véhicule qui réduit ainsi ses coûts de possession d’un véhicule. Seule limite : le parc automobile disponible dépend du nombre de propriétaires souhaitant louer leur voiture. Le succès de ce système requiert donc une certaine masse critique.  

Quelques entreprises coordonnent ce nouveau type de service. Parmi elles, Gomore tire son épingle du jeu, proposant à la fois :   

  • du covoiturage, c’est-à-dire, la mise en relation entre un.e conducteur.trice et des passager.e.s, 
  • de l’autopartage, par la location longue durée de voitures possédées par l’entreprise,  
  • de la location – voire  de la sous-location dans le cas où la voiture est possédée par l’entreprise – de voitures entre particuliers. 

 Le Mondial de la Mobilité se révèle donc une belle opportunité pour promouvoir des initiatives plus durables de mobilité que la voiture individuelle. Rezo Pouce, qui promeut un autostop organisé, c’est-à-dire un covoiturage solidaire, confiant, local, et sans contrainte, est à leurs côtés.